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  • Photo du rédacteurMax & Mama

Le Perito Moreno

Ushuaia – El Calafate


C’est à 5 heures du matin que Marion et moi prenons le bus d’Ushuaia pour rejoindre El Calafate, situé à 1000km plus au Nord. A 12h30, après avoir déjà passé deux contrôles douaniers (le trajet alternant entre des routes argentines et chiliennes, nous aurons au total 5 contrôles frontaliers) le bus s’arrête : nous devons traverser les quelques kilomètres d’eau qui nous séparent de l’autre rive, à bord d’un bateau prévu à 13h30.

Marion dans les rues d'Ushuaia à 4h30 du matin

14h, 14h30, 15h, 15h30, 16h, 17h, 18h... Toujours pas de bateau ! Et malgré les dizaines de bus et voitures en attente, aucune personne n’est en mesure de nous renseigner. Génial. C’est pas comme-ci nous étions en pleine pampa et qu’hormis un pauvre café, il n’y avait rien.


A 20 heures, nous apprenons que la frontière chilienne n’enverra pas de bateau tant que le vent n’a pas diminué, et que si à 22 heures nous n’avons pas de nouveau, il faudra passer la nuit dans le bus en attendant un bateau le lendemain matin !


Nous sympathisons alors avec une femme d’Argentine, vivant à El Calafate et faisant ce trajet régulièrement. Pour elle, rien d’anormal : la région étant assez venteuse (c’est le moins que l’on puisse dire), ce genre de chose arrive assez régulièrement. Les argentins sont visiblement d’une patience légendaire. De notre côté, nous ne sommes pas argentins, mais hors de question de nuire à la réputation de notre pays : nous ne râlerons pas. Acceptation et patience. Dis-donc, ce tour du Monde nous réussit plutôt bien.


Heureusement, le miracle survint alors : un bateau arrive, à 22 heures pétante !

Nous embarquons enfin.


A 23 heures, nous reprenons notre bus qui nous déposera à Rio Gallegos, 300 km plus loin, d’où nous prendrons un autre bus pour rejoindre El Calafate.

Marion à El Calafate... à 6h du matin le lendemain

Après 27 heures de trajet, nous arrivons enfin à notre auberge de jeunesse, n’ayant pas les yeux tout à fait en face des trous.


El Calafate, fondé en 1927, était à la base un modeste village de pionniers. Mais depuis 20 ans, et notamment depuis 2001 et la construction d’un petit aéroport à 2km du centre, cet ancien petit village est devenu une véritable ville touristique. La raison ? Cette incroyable manne touristique qui ne cesse de croitre pour venir voir le fabuleux Perito Moreno, situé à 80 km du centre.



Rencontre mémorable avec un consommateur de Maté


Le Perito Moreno


Après une 1ère journée de repos pour récupérer de ce long voyage, nous entamons notre expédition au Perito Moreno.


Pour cela, un bus réservé la veille vient nous chercher à notre auberge à 10 heure du matin : nous ne savons pas encore que ce nous allons voir deux heures plus tard nous marquera à vie.


Le glacier du Perito Moreno, qui doit son nom à l’explorateur du XIXème siècle Francesco Moreno, s’étend sur 250km2, et est donc plus grand que la ville de Buenos Aires. Il fait partie du « Los Glaciares National Park », qui s’étend sur plus de 726 000 hectares, ce qui en fait le plus grand parc de glaciers au monde derrière l’Antarctique. Il est inscrit au Patrimoine de l’Unesco.


Bon à savoir : un glacier se forme suite à un phénomène de glaciation, qui est la résultante d’une longue période de réduction de température entre la surface de la Terre et l’atmosphère. Celle-ci s’est produite il y a plus d’un million d’années. Les glaciers sont un régulateur de climat fabuleux, et un réservoir immense d’eau douce (l’eau douce qui ne représente que 3% de la totalité d’eau sur Terre). Au passage, le réchauffement climatique produit par les gaz à effet de serre est un véritable danger pour les glaciers. Les estimations des spécialistes les plus pessimistes font froid dans le dos.


La journée commence déjà bien : après quelques dizaines de minutes de bus, Marion me prend le bras et me dit « Regardes ! » ; un gauchos sur son cheval, accompagné de deux autres chevaux et de ses chiens galopant en pleine steppe patagonique. Une image d’à peine 10 secondes digne d’une carte postale.


Nous continuons notre trajet et arrivons à destination en fin de matinée. Nous descendons du bus, marchons à peine 5 minutes afin de rejoindre le premier point de vue donnant sur le glacier. Nous y voilà.


Nous sommes désormais face au Perito Moreno.



Quand on n’a pas la plume de Jules Verne ou le sens de la poésie de Baudelaire, il est très compliqué de décrire à la fois ce que l’on voit et ce que l’on ressent à l’intérieur de nous devant une telle beauté.


Je pense que c’est avant tout un sentiment d’émerveillement qui s’empare de nous, puis né un sentiment de gratitude face à un tel cadeau de la nature.


Nous passons 2 heures, malgré le froid, à contempler cette merveille. Parfois, nous entendons le bruit des chutes de blocs de glace immenses qui tombent dans cette eau glaciale.


Nous embarquons par la suite à bord d’un petit bateau, qui nous mène au plus près du Perito Moreno.


Nous mettons pied à terre, à quelques mètres de ce glacier immense qui se dresse devant nous, et nous équipons de crampons : nous allons marcher sur la pureté incarnée.



Crampons au pied, consignes de sécurités transmises : l’aventure commence.

Nous mettons un pied dessus, puis le deuxième, et nous nous enfonçons à l’intérieur. Parfois, des images valent plus que des mots. On vous laisse admirer.







Nous restons plus d’une heure 30 dessus.


A la fin de ces 90 minutes inoubliables, un verre de whisky nous ait offert, au pied du glacier. Un moment privilégié.


Je pense que ce qui nous a le plus émerveillé et impressionné est ce bleu d’un autre monde qui s’empare de certaines parties du glacier. Il est impossible à décrire.


Il faut juste le voir pour le croire.

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