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  • Photo du rédacteurMax & Mama

Du Tango, du Fùtbol et des Empanadas

Le Tango, l’âme des Portenos


Ici, si l’on devait résumer Buenos Aires en 3 choses, ça serait le Fùtbol et le Tango. Bon, et les Empanadas. Bref, passons ce détail. Comme nous l’évoquerons dans le paragraphe suivant, le Fùtbol est une religion en Argentine. Mais le Tango n’a rien à lui envier.


Cette danse de force virile, du désir sexuel et de nostalgie est née à la fin du XIXème siècle, dans le port de Buenos Aires, là où les migrants arrivaient par millier (voir article Buenos Aires). Dans cet atmosphère d’hommes seuls, ce sont eux qui, ensemble, ont commencé à danser cette danse pour exprimer leur tristesse. « Le tango est une pensée triste qui se danse », dit-on.


Longtemps, la bourgeoisie a rejeté cette danse, probablement trop « osée » pour eux. Pendant plus de 50 ans, les mélodies rythmant le pas des danseurs n’était que guitare, flûte et violon. Il aura fallu près d’un demi-siècle pour qu’il soit aussi chanté, et, d’une voix poignante, abordera les thèmes de la violence et de la fatalité, de la nostalgie et de la révolte, de l’amour et de la pauvreté difficile. Carlos Gardel, ce Toulousain du XXème siècle et résidant longtemps à Buenos Aires, deviendra le « plus grand chanteur de tous les temps ».

Devenu très populaire dans les années 1920 en Argentine malgré l’interdiction émise par l’Eglise, le Tango est aujourd’hui l’âme de la capitale, et se danse aussi dans le monde entier.


Etant dans la capitale de l’Argentine mais aussi du Tango, Marion et moi décidons alors de prendre quelques cours de cette danse si puissante.

La veille au soir de notre départ aux chutes d’Iguazu, nous nous rendons dans un bâtiment dénommé « la Cathédrale ». Cet « edificio », ancienne cathédrale ressemblant aujourd’hui à un squatte mais merveilleusement bien aménagé pour des cours de danse, a un cachet fou. Nous tombons sous le charme du lieu.


Nous sommes accueillis par Cassandra Quinteros, qui sera notre professeur de Tango pour notre premier cours. C’est parti !


Nous sommes accompagnés de 3 autres couples, 2 confirmés et un autre débutant, comme nous. Nous apprenons les bases de cette danse à la fois minutieuse et improvisée pendant 1 heure 30, juste le temps de nous mettre l’eau à la bouche ! Au Tango, la femme doit sentir les pas de l’homme. Notre complicité nous a donc bien aidé dans ce premier apprentissage.

Impossible de s’arrêter là. Nous revenons alors le samedi suivant, quelques heures seulement après avoir atterri à Buenos Aires de notre vol en provenance d’Iguazu.


A peine le temps de rejoindre notre auberge pour nous changer que nous repartons à la cathédrale pour le cours de 21h.

Nous serons encore accueillis par Casandra, mais aussi par Henrique, qui la secondera. Cette fois-ci, nous serons une dizaine de couple à transpirer sur cette piste authentique.


Le Tango fût pour nous une découverte incroyable, et tenez-vous bien, qui m’a même donné envie de continuer ! Marion en est agréablement surprise. Nos quelques premiers pas seront à « admirer » (sans aucune prétention bien sûr) dans notre vidéo de fin de séjour en Argentine. Attention, ça sera du très très lourd !



Le Fùtbol


« Tu peux changer de femme, tu peux changer de métier, tu peux changer de voiture, mais tu ne peux pas changer de club. »


Voici le dicton des argentins, et particulièrement des « Portenos ». Déjà, ça donne une idée de la place qu’a le football... pardon, le « fùtbol » ici, à Buenos Aires.


Et pourquoi particulièrement dans la capitale ? Le « campioneto » argentin possède 30 équipes, ce qui en fait d’ailleurs le championnat avec le plus d’équipes au monde. Sur ces 30 équipes, 19 viennent de ... je vous laisse deviner.


Boca, River, Racing, Independientes... Tous ces clubs font la fierté de leurs supporters passionnés, qui n’hésitent pas à se faire tatouer le logo et les couleurs de leur club. La preuve en image. Moi qui suis accroc à cette religion, je fais ici office de petit joueur !


Impossible donc de passer à Buenos Aires sans aller voir un match de football. Malheureusement, pas de match de Boca ce week-end. Je regarde alors les matchs de River, et à ma grande surprise je constate que les Rouges et Blancs de Buenos Aires reçoivent les leaders du championnat, à savoir le Racing, pour notre dernière soirée dans la capitale !

Mais mon excitation fût de courte durée. Après des heures de recherche sur Internet, j’apprends que les billets sont réservés aux fervents supporters locaux, appelés « socios ». Je redescends de mon nuage. Je me renseigne auprès des argentins, dont une me dit qu’il est possible d’en acheter au stade ! Marion, direction le stade, et tout de suite ! Arrivés sur place, l’excitation redescend : aucun billet ne se vend depuis le Monumental, stade de River.


Sur les bons conseils de mon oncle Jeff, nous allons nous renseigner auprès d’une agence de tourisme dans le centre de Buenos Aires, qui nous redirige vers une autre agence, appelée « Tangol ». Pas de temps à perdre, nous continuons notre parcours du combattant. Et ça en valait la peine. L’agence, qui n’a qu’une dizaine de places pour chaque match de River Plate, nous dit qu’il en reste que... 2. Problème, ce sont des places « VIP », et qui coûtent plus cher que prévu. Heureusement, j’ai une petite femme qui sait me faire plaisir. On s’allège alors un peu plus le portefeuille, déjà bien amaigrit depuis la Nouvelle-Zélande.


Saut vers le futur, 5 jours plus tard. Dimanche 10 Février. Nous y sommes. Le jour de match est arrivé.

Nous rejoignons le stade vers 18H30, accompagnés des autres supporters ayant aussi achetés leur place via Tangol. Un groupe super sympa, où nous sympathisons particulièrement avec Julien et Marion, deux clermontois.


Après s’être empiffrés de petits sandwichs et de coca dans la loge VIP, nous prenons place dans le merveilleux stade du Monumental.


19H20 : le match débute



On sentait déjà la ferveur en dehors du stade, mais là... impressionnant. Nous sommes à coté de Mathieu, un français vivant à Buenos Aires depuis 8 ans car tombé amoureux du pays, et qui nous racontera des anecdotes sur les deux équipes. Mais surtout, nous sommes assis à côté d’un ancien arbitre international argentin (dont on a oublié le nom), aujourd’hui à la retraite, et qui se rend au stade de River pour tous les matchs afin de fièrement représenter les couleurs de son équipe.


Au bout de 30 minutes, Quintero, la star de l’équipe marque un sublime coup-franc, 1-0 pour River ! Le match s’emballe jusqu’à la mi-temps.


Les locaux marqueront un 2ème but 3 minutes après le début de seconde période, puis gèreront bien leur avance jusqu’à la fin du match, même s’ils auraient pu en mettre un ou deux de plus avec un peu plus de lucidité.


Score finale : 2-0


Tous les supporters sont fous de joie et la grosse ambiance continue aussi en dehors du stade.


Nous avons adoré cette expérience, et j’ai été agréablement surpris du niveau technique des deux équipes et de l’engagement sur chaque ballon des joueurs vainqueurs de la Copa Libertadores quelques mois plus tôt.



Des Empanadas, mais pas que !


Qui aime bien manger se sent heureux à Buenos Aires ! Alors, inutile de vous dire que Tango, football et nourriture au top, et vous avez un Max et Marion heureux.


Les Empanadas sont une spécialité locale, qui ressemblent à des demies-lunes, à des triangles, à des ronds aussi parfois. Ces formes permettent à quiconque qui s’y connaît de savoir avant même d’y gouter ce qu'il y a à l’intérieur. Quesos y jamòn, Carne, Légumes, Roquefort, Choclo (maïs)... Il y en a pour tous les goûts ! Un régal qui se mange dans les restaurants mais aussi et surtout sur le pouce dans les bars, à un prix toujours très raisonnable. C’est d’ailleurs dans le « bar à empanadas » de notre ami Anibale, situé dans le « Mercado de San Telmo » que nous dégusterons les meilleurs de notre séjour. Juste un régal. Pour la petite histoire, nous avons rencontré Anibale la 1ère fois par hasard. Voyant que nous cherchions notre route, il est venu nous renseigner et nous avions sympathisé. Le lendemain, nous revoilà à San Telmo et nous recherchions notre route...et sur qui tombons nous ? Anibale ! Pour la 2ème fois, il sera notre guide. Puis, pour notre dernier dimanche à Buenos Aires, après avoir fait un tour au marché de la place de Dorrego, nous allons au marché couvert de San Telmo manger un bout car fan de l’ambiance, et nous tombons sur... le bar à empanadas de notre ami Anibal. Cet argentin d’une gentillesse incomparable nous recevra avec le grand sourire malgré la foule qui grouille de partout.



Mais, le secret culinaire de Buenos Aires (et on espère du pays !) ne s’arrête pas là. Ici, le bœuf est à l’œuvre ! Les délicieux « bife de chorizo » ou encore « bife de lomo » se mangent avec passion, toujours servis en grosse quantité et cuits à la perfection. La tendreté de la viande nous a laissé sans voix pour notre unique bout de viande gouté jusqu’à présent. Vivement la prochaine !


La touche italienne est également très présente, avec énormément de restaurants de pizza et de pasta.


On peut aussi manger des tortillas et autres spécialités espagnoles, ou encore déguster d’excellents vins argentins avec une charcuterie à tomber par terre.


Enfin, rien de tel qu’un délicieux dulce de leche local pour finir son repas... ou commencer sa journée !


Bref, pour un régime, Buenos Aires, c’est pas l’idéal.

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