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Photo du rédacteurMax & Mama

De Santiago du Chili à Salta et ses alentours


« Découvrez la capitale de Buenos Aires et tous ses secrets. Emerveillez-vous devant les chutes d’Iguazu. Partez à l’aventure en Patagonie, puis visiter le centre historique de Salta. Ainsi, vous connaitrez ce fabuleux pays qu’est l’Argentine. »


C’est pourquoi, après notre aventure en Patagonie, nous décidons de rejoindre Salta, située au Nord de l’Argentine.


Pour cela, nous décidons (par envie mais aussi pour des raisons économiques) de rejoindre le Nord du pays en remontant une partie du Chili en bus.


Nous prenons le bus de Bariloche pour rejoindre Santiago du Chili, capitale de ce beau pays en forme d’haricot. Après une bonne vingtaine d’heures (on commence à avoir l’habitude !), nous arrivons à bon port.


Santiago du Chili


Santiago du Chili... Une très belle surprise. Nous y restons 36 heures.


Santiago est une ville composée de 7 millions d’habitants, soit un tiers de la population totale du pays ! Autant vous dire que c’est une ville dynamique, où on ne s’ennuie pas.


Située à 50 km de la Cordillère des Andes et à 120 km de la mer, elle est le cœur économique, politique et administratif du pays.


Fondée en 1541 par le conquistador espagnol Pedro de Valdivia (on passe les détails sur les atrocités faites aux indiens pour s’emparer de leur terre, une fois de plus), la ville est divisée, comme bon nombre d’ancienne ville coloniale, en une dizaine de quartiers.


Nous décidons de commencer notre visite par le centre historique. La raison ? S’y trouve le Mercado Central, situé dans un superbe Monument National, où l’on y trouve de nombreuses marisquerias, petits restaurants de poissons et de fruits de mer. Il est 11h30, et n’ayant pas mangés depuis notre départ de Bariloche, on a faim.


On ne regrette pas notre choix. En rentrant dans cet énorme marché couvert, on se fait alpaguer de partout, tous voulant nous faire asseoir dans LEUR restaurant. C’est David qui remportera la mise : originaire de Valence, en Espagne, il a le mérite de parler le français. Et son menu nous met réellement l’eau à la bouche. Notre choix se porte pour le « Chupe », un gâteau de crabe gratiné, ainsi que pour la marmite de calamars cuisinée façon locale : un régal.




Le ventre plein, nous continuons notre visite vers la Plaza de Armas, lieu historique où Pedro de Valdivia fonda la ville 480 ans auparavant. Cette place, considérée comme le cœur de la ville, regroupe de nombreux marchés ambulants, de cireurs de chaussures, de caricaturistes, de compteurs de bonnes aventures, et aussi de joueurs d’échecs ! De nombreux vendeuses de rues vendent le fameux « chico », souvent utilisé par les chiliens pour se couper la fin aux alentours de 15-16h. On en profite donc pour gouter ce mélange de jus de pêche et de blé, une agréable surprise ! Proche de la place se trouve également une belle cathédrale, ainsi que le musée historique national.






Après avoir profité quelques heures de cet endroit où il y fait bon vivre, nous rejoignons le quartier dénommé « Bellavista » très touristique mais aussi très festif la nuit, mais surtout au pied du Cerro San Cristobal. Son sommet, situé à 880 mètres d’altitude, propose un mirador fort sympathique sur la ville, et abrite le sanctuaire de la Imaculada Concepciòn (la Vierge du Chili).



Mirador sur Santiago

Nous revenons ensuite vers le centre historique, afin de boire un « Terremoto » et partager un moment de convivialité avec des chiliens forts sympathiques, dans l’institution la plus vielle de Santiago, dénommée la Piojera. Pour la petite histoire, le Terremoto, cette boisson locale alliant vin blanc, grenadine et blanc d’œuf, a été créée suite au plus grand tremblement de terre jamais enregistré en Amérique Latine il y a des dizaines d’années. Les bars étant complètement détruit, mais les chiliens ont cependant pu trouver une miraculeuse bouteille de vin blanc intacte sous les décombres, un sirop de grenadine dans un état à peu près correct et... deux œufs. Ce drôle de mélange vit alors le jour et devint la boisson traditionnelle locale du pays.



Nous passons par la suite une soirée très animée dans un des nombreux bars à ambiance locale de la ville : les chiliens aiment visiblement bien vivre, comme leurs voisins les argentins !


Le lendemain, nous avons tout juste le temps de nous perdre dans un marché local aux superbes couleurs, avant de rejoindre l’aéroport, direction Calama, situé tout au Nord du pays... en plein désert.



Calama


Calama, ce petit village vraiment paumé dans le désert d’Atacama et situé à 2260 mètres d’altitude, est pour beaucoup une simple halte afin de rejoindre San Pedro de Atacama, à 86km plus à l’Est, et point de départ de beaucoup d’excursions dans le désert. Pour notre part, rejoindre Calama était surtout le moyen le plus économique de rejoindre par la suite le Nord de l'Argentine en bus ! Hormis un marché très authentique où nous y dégustons quelques produits locaux et quelques rues vivantes et colorées, il n’y a pas grand intérêt à rester ici.



24 heures plus tard, nous voici dans le bus.


Bon, je disais précédemment que nous commencions à être habitués au long trajet de bus. Celui fût particulièrement désagréable. 15 heures au lieu de 11, une petite située juste à côté de nous malade durant une bonne partie du trajet, une longue pause en altitude pour passer la frontière argentine (qui nous déclenchera une bonne migraine pour finir le trajet...) Bref, on était content d’arriver.



Sachant que les 3 autres sont fermées, le choix du repas est vite fait en plein désert !

Salta


Salta, ou la « linda » (la belle), fût fondée peu de temps après Santiago du Chili, en 1582, et devinez par qui ? Les fameux conquistadors espagnols !


Afin de mieux comprendre l’histoire de cette ville historique considérée comme la plus belle ville coloniale d’Argentine, nous nous rendons à 10h sur la Plaza 9 de Julio, en plein cœur de la ciudad, afin de découvrir la ville via un « free tour » : un argentin propose, tous les jours et à la même heure, une visite gratuite de la ville pendant 2 heures. On lui laisse un pourboire ou non. On adore le concept.


Plaza 9 de Julio

Nous apprenons alors une multitude chose, comme le principe de l’architecture d’une ville colonisée par les espagnols : la place centrale au cœur des débats, sa cathédrale, son église et sa basilique (qui, pour celle de Salta, a d’ailleurs reçu le Pape il y a 100 ans, faisant venir pas moins d’un million de pratiquants de toute l’Amérique latine pour célébrer sa venue) au Nord de la place, puis les quartiers riches plus au Nord et pauvres plus au Sud.






Nous comprenons également mieux l’importance marchande qu’a eu cette ville durant le XVIIIème et le XIXème siècle, idéalement située puisque sur la route des échanges commerciaux avec la Bolivie et le Pérou.



Durant cette visite guidée, nous rencontrons Fanny et Clément, deux lyonnais avec qui nous sympathisons. Après avoir déjeuné avec eux, nous décidons alors de faire un bout de chemin ensemble, et de partir dès le surlendemain visiter les petits villages plus au Nord.


Fanny et Marion en plein effort

Nous continuons notre visite de la ville par le Museo de Arqueologia de Alta Montana : ce musée retrace notamment l’histoire des Incas avant l’invasion espagnol, régnant sur 80% du territoire d’Amérique latine durant des centaines d’années. Nous en apprenons énormément sur l’organisation et la société Inca, ainsi que sur leur rituel parfois choquant, notamment le rituel Capacocha : chaque année, 4 enfants venus des 4 coins de l’Empire Inca, choisis pour leur beauté, étaient envoyés à Cusco, capitale de l’empire, afin d’y suivre une série de rituels préparatoires à leur sacrifice pour leur dieu : une fois en haut du volcan choisi et vêtus de leurs plus beaux habits de laine, ils étaient plongés dans un coma artificiel suite à l’absorption d’une boisson dont on a oublié le nom, puis enterrés. Cette cérémonie permettait, selon leur croyance, de faire passer ces enfants « élus » dans l’autre monde, le monde éternel. De nombreuses offrandes étaient alors enterrées avec l’enfant, destinées au dieu accueillant ces derniers. En plus de quelques objets divers retrouvés sur la plateforme cérémonielle du volcan, 3 enfants ont été retrouvés il y plusieurs d’années ! Enterrés à des températures glaciales, leur conservation est stupéfiante. Nous pouvons d’ailleurs observer une des trois momies dans le musée, ce petit garçon de 6 ans qui avait l'air beau comme le jour, conservé sous -20 degrés. On ne se doute pas une seconde qu’il soit mort depuis plus de 500 ans. Les scientifiques expliquent d’ailleurs que leurs organes sont comme neufs. C’est effrayant.



Hormis une pluie diluvienne pour notre 1ère soirée, où nous avons dû enlever nos chaussures pour rentrer pour ne pas les bouziller et donc rentrer nu pied, nous avons beaucoup aimé l’ambiance générale de la ville : vivante et authentique avec ses marchés et ses animations locales.


C'est ce qu'on appelle des fruits et légumes bien rangés !


Deux argentins, prenants le temps de vivre


Purmamarca


Après avoir passé deux belles journées sur Salta, nous remontons à quelques dizaines de kilomètres plus au Nord, dans le petit village de Purmamarca, ce « lieu de la terre vierge » en quechua. Dépaysement garanti : dans un environnement désertique, les petites maisons construites essentiellement en bois de cactus et le marché de la place centrale offrent un charme certain à ce petit village grandissant de 1 000 habitants.



Entouré par le « cerro de los 7 colores », inscrit au Patrimoine de l’Unesco, l’attrait touristique grimpe de plus en plus, ce qui entraine un développement économique certains, particulièrement de Janvier à Mars... Pourvu que son authenticité demeure intact encore quelques temps !


El cerro de los 7 colores, au pied du village


Tilcara


Tilcara, qui signifie cette fois-ci « l’étoile filante », est un village inscrit dans un décor fort semblable à Pulmamarca (quoique peut-être un peu plus développé que le village précédent), à 2500 mètres d’altitude, dans une ambiance toujours très « désertique ».




Très animé au niveau de sa place centrale, encore une fois, où de nombreux hyppis barroudent entre les différents stands de vêtements en laine et d’autres objets fabriqués localement, ce petit village attire surtout les touristes pour son ancienne forteresse de l’époque Inca, la « Pucara », que nous visitons.




En forme de labyrinthe et au sommet de collines, de nombreuses anciennes habitations en pierre et au toit de bois de cactus se rassemblent autour d’un champ immense de cactus. Intéressant à voir. Nous montons par la suite, toujours accompagnés de nos nouveaux acolytes Fanni et Clément, au Cerro del Cruz, où s’offre à nous une vue d’ensemble sur le village ainsi que sur la forteresse.




Déjeuner à notre auberge de Tilcara

Humahuaca


Lors de l’arrivé des espagnols il y a 500 ans, les indiens de Humahuaca n’étaient absolument pas prêts au combat. Les voyants arrivés sur leurs grands chevaux au loin, ils privilégièrent alors la ruse à la force : ils habillèrent tous les cactus entourant la ville, afin de créer une sensation de « masse ». Face à tant de « combattants indiens », les espagnols décidèrent alors de retrousser chemin, ce qui laissa quelques années de répits à ces indiens si malins !


Vue du balcon de notre auberge




C’est dans le village de Humahuaca que nous passons nos dernières 48 heures en Argentine, et pour bien fêter ça, nous y voilà pour les deux derniers jours du Carnaval National !


Visiblement très célébré par des argentins qui ne perdent pas une occasion de faire la fête, nous partageons de super moments avec eux. Tous leurs costumes sont faits main, et mettent en 3 et 6 mois pour les réaliser ! C’est dire l’importance que ça a ici.




Nous partons également en excursion (enfin nous, avec Clément et Fanny, mais malheureusement sans Marion, malade pour son dernier jour argentin...) au magnifique Cerro de los 14 colores ! Cette montagne sublime offre des couleurs tout simplement exceptionnelles. Quoiqu’un peu nuageux, nous avons la chance de pouvoir l’admirer de toute sa splendeur, à 4350 mètres d’altitude... Une première pour moi !








Désormais, le Salar d'Uyuni nous attend! A très vite pour de nouvelles aventures boliviennes




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