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  • Photo du rédacteurMax & Mama

Buenos Aires


C’est dans la capitale argentine, ville du Tango et du Futbòl, que nous commençons notre aventure en Amérique du Sud.


Indépendante depuis 1816, Buenos Aires s’est énormément inspirée du modèle européen à partir du XIXème siècle pour faire prospérer son économie, et a activement encouragé l’immigration, notamment d’italiens et d’espagnols. Les « Portenos » (ceux du port), habitants de Buenos Aires (3 millions hbts en centre-ville aujourd’hui), descendent donc pour la plupart du pays en forme de botte et de celui des tapas.


Afin de découvrir cette ville et ses nombreux quartiers, nous décidons de nous balader et de nous perdre dans ses rues. Après quelques km de marche, nous trouvons de nombreuses similitudes avec la ville de Madrid et de... Paris. Nous apprenons par la suite que Buenos Aires, surnommé « Ville des Lumières de l’Amérique latine », a été en grande partie au début du XXème siècle repensée puis reconstruite par des « urbanistes visionnaires », afin de créer une réplique de ville européenne et s’inspirant particulièrement de... Paris. Ne dit-on pas dans le paragraphe précédent que Buenos Aires s’est inspiré du modèle européen ?


Après avoir traversé une période de « sinistrose » entre 1976 et 1983, où peur, récession et censure régnaient en maitre sous une dictature militaire très stricte (de nombreux intellectuels et artistes ont dû fuir le pays), et avoir connu une grave crise économique en 1990, Buenos Aires a su rebondir pour transformer l’obsolète en neuf, et redevenir une capitale attractive et dynamique.


Nous tombons sous le charme de cette ville à deux vitesses.


Le quartier « Centro », situé en plein centre, possède une architecture à la fois « Belle époque » et moderne. C’est d’ailleurs ici que les banques et grandes entreprises y ont élu domicile. Se trouve à Centro l’incontournable Plaza de Mayo (incontournable de par son histoire... un peu moins par son esthétisme, selon nous), considérée par les Portenos comme l’âme de la ville, car au centre de tous les grands évènements majeurs de Buenos Aires, comme l’expulsion du roi espagnol début XIXème ou encore la création du 1er gouvernement argentin le 25 Mai 1810. On y trouve aussi de nombreux musées (que l’on a un peu squizzé, pour être honnête) et monuments historiques. Et impossible de passer par Centro et de ne pas traverser l’Avenida 9 de Julio, où se trouve d’ailleurs la belle ambassade de France, où encore l’Avenida de Florida, où l’on peut croiser une multitude d’argentins pressés dans cette rue très dynamique et commerçante.




Obélisque au centre de la Plaza de Mayo

Dans un autre registre mais très charmant et vivant, nous avons adoré le quartier de Palermo, situé à 3km au Nord de Centro et où se trouve notre hébergement, le « Master Hoster », que l’on conseille vivement pour son rapport qualité-prix et son emplacement. Il est facile de changer d’ambiance d’une rue à l’autre dans Palermo : on peut passer très rapidement des rues très branchées et animées aux jardins fleuris, ou encore aux rues très larges dédiées au shopping.

Avec nos amis Nicolas et Tiphaine à Palermo



Notre coup de cœur revient cependant au quartier de San Telmo, situé juste au sud de Centro. L’ambiance bohémienne de ce quartier populaire enchante toute âme routarde, et nous a donc enchanté. Avec ses bars colorés et authentiques, ses places au cachet italien, son marché couvert (le Mercado de San Telmo), ses maisons bourgeoises et ses anciennes constructions, nous avons adoré nous balader dans ses ruelles. Point d’honneur à la Plaza Dorrego, où en plus de voir une danse de tango pendant que nous savourions notre coca, j’ai eu l’occasion d’offrir à un petit argentin sa revanche du 8ème de finale de la Coupe du Monde 2018, un France-Argentine inédit ! Je suis visiblement un mauvais représentant français car l’Argentine remportera le match 3-2.... C’est aussi ici que se trouve (uniquement le dimanche) une « mi-brocante mi-marché », où les argentins se retrouvent pendant quelques heures au milieu de stands charmants, proposant une diversité incroyable d’objets authentiques. Les siroteurs de thé ou de café sont bercés par une musique jouée par des musiciens locaux, et les âmes vagabondes sont distraites par un marionnettiste remplit de talent.






La fameuse Plaza de Dorrego

Il serait trop long de faire un compte rendu de chaque quartier (il en existe une dizaine, dont Puerto Madero et Recoleta qui valent particulièrement le coup d’œil pour d’autres raisons encore), mais impossible de finir cette présentation de Buenos Aires sans parler de la Boca.


La Boca est considérée, et à juste titre, comme le quartier « le plus à risque » de la capitale. Très marqué au début du XXème par les fortes vagues d’immigrants Yougoslaves, Grecs, Turcs et Italiens, ce quartier aux logements pour la plupart précaires est considéré comme le plus pauvre de Buenos Aires. Et pourtant... S’il est vrai que l’on n’a pas très envie de s’aventurer dans certaines de ses ruelles de nuit (voire même parfois de jour), la « Caminito » et le stade de la Bombonera resteront une des plus belles découvertes de nos quelques jours dans la capitale. La Caminito, qui était à l’origine une ancienne voie de garage, est aujourd’hui une des rues les plus populaires de la ville et recèle peut-être la plus grande concentration de touristes entre 11h et 17h. Cet endroit, à la fibre artistique indéniable, recèle de maisons de tôles revêtues de couleurs vives (rouge, vert, jaune, bleu...) et de différentes œuvres d’artistes locaux. L’histoire dit qu’un bébé abandonné a été récupéré par une famille de La Boca à la fin du XIXème. Cet enfant, appelé Quinquela Martin, une fois devenu grand, devint un peintre célèbre dans les années 1920. Il demanda un jour aux enfants du quartier de venir peindre les murs de l’école. L’idée a eu le mérite de plaire, et ce qui devait être le divertissement d’une journée fût transformé en une véritable œuvre d’art puisque tous les enfants et habitants décidèrent de peindre toutes les maisons de tôle et de bois (moroses et triste) de la rue avec les couleurs énumérées précédemment. Ainsi est né le style de La Boca.



C’est ici que se trouve le mythique stade de la Bombonera, que Maradona considère comme le « temple du football mondial ». Y joue l’équipe la plus populaire d’Argentine « Boca Junior », grand rival de River Plate. La Bombonera doit son nom à un cadeau fait à l’architecte Viktor Sulcic durant la construction du stade en 1940, une bonbonnière qui avait la forme du stade dessinée. La boîte devient alors un objet fétiche pour tous, et on décida d’appeler le stade ainsi. Ce stade, essentiellement fait en béton et aux couleurs jaune et bleu, abrite une des ambiances les plus folles au monde les soirs de match (malheureusement, pas de match de Boca durant notre séjour). La rue face au stade rend l’endroit encore plus charmant avec sa boutique et ses quelques bars qui respirent la passion qu’il y a pour ce club. Amoureux de football ou non, personne ne peut y être indifférent... N’est-ce pas Marion ?

Le fameux stade de Boca Junior




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