top of page
  • Photo du rédacteurMax & Mama

Baroudage en terre vietnamienne


Bienvenue sur le fleuve des 9 dragons


Le delta du Mékong est le 10ème fleuve du monde et le 4ème fleuve d’Asie. Sa source se trouve dans l’Himalaya, puis traverse la Chine, La Birmanie, la Thailande, le Cambodge, le Laos et enfin le Vietnam, avant de se jeter dans la mer.

Ce fleuve fait vivre plus de 70 millions d’habitants, et est indispensable au Vietnam pour la culture du riz, la culture agricole, la pêche...


C’est donc avec beaucoup de curiosité que nous nous dirigeons vers ce fleuve, surnommé « Cuu Long » en vietnamien, ce qui veut dire « le fleuve des 9 dragons ». Pourquoi ce nom ? Tout simplement car avant de se jeter dans la mer, au Sud du Vietnam, le fleuve se divise en 9 canaux, qu’on peut prendre (avec un peu d’imagination pour être honnête) pour des dragons.


Nous embarquons alors sur un petit bateau à moteur, et c’est parti mon kiki !


Durant cette journée sur le fleuve, nous nous arrêtons dans un 1er temps visiter un village artisanal traditionnel (le Mékong est bordé d’une multitude de petits villages), où nous pouvons observer la fabrication de bonbons au caramel faits à partir de noix de coco (et les goûter), de sacs traditionnels réalisés avec des tiges de jacinthes (que l’on trouve beaucoup sur le Mékong), et d’alcool de riz... au venin de serpent ! Ce qui nous a beaucoup plu, une fois la barrière psychologique passée. D’ailleurs, certains habitants des villages locaux possèdent des pythons, leur odeur faisant peur (et donc fuir) les rats. Mais ce qui nous a le plus choqué, c’est que les vietnamiens laissent jouer leurs enfants avec ! Sous prétexte qu’ils sont apprivoisés, ils sont à priori inoffensifs... nous restons tout de même dubitatifs...


Le midi, nous mangeons chez l’Habitant, une modeste famille vivant de son jardin riche en fruits, proposant de faire à manger de temps en temps aux touristes, afin d’arrondir leur fin de mois. Ce fût un de nos meilleurs repas depuis que nous sommes partis de France !


L’après-midi, nous assistons à un petit show musical privé, pendant que nous dégustons des fruits de saison provenant de cultures locales visités juste avant (pommes de lait, jackfruit..).


Le soir, nous dormons chez l’Habitant, dans une maison traditionnelle construite en 1931 et bordant le Mékong, où Marion prendra un cours de cuisine traditionnel avant de déguster une multitude de plats, tous meilleurs les uns que les autres.


Le lendemain matin, à bord d’une petite barque, nous naviguons sur le Xeo Quit, au milieu de la mangrove et entouré d’une forêt de cajeputiers de 70 hectares. Ce lieu est particulièrement connu car c’est ici que venaient se cacher les militaires du Nord durant la guerre du Vietnam, pour prendre par surprise les américains, non habitués à ces terrains sauvages. Ces derniers mineront et bombarderont l’endroit avant de rendre les armes, et c’est pourquoi quelques dizaines d’hectares sont inaccessibles aujourd’hui, le tout n’étant pas encore déminé.



Hoi An, Hué : deux villes inscrites au patrimoine de l’Unesco


Après avoir découvert une petite partie du Sud vietnamien, nous partons pour Hoi An, ville située au Centre Est et considérée par beaucoup comme la ville la plus charmante du pays.


Nous avons eu un vrai coup de cœur pour cette ville. Très préservée des ravages de la guerre (grâce à l’ensablement de sa rivière, les navires de guerre ne pouvaient s’y aventurer), son architecture lui donne beaucoup de cachet : ce qui lui vaut aujourd’hui un attrait touristique énorme, pas moins de 1 million de visiteurs en 2017 ! D’ailleurs, pour la petite histoire, c’est ici que Alexandre De Rhodes, célèbre français ayant inventé le nouvel alphabet vietnamien dans les années 1600, résida pendant des années.


La ville possède une certaine touche chinoise qui n’est pas pour déplaire, suite à l’exil de la dynastie chinoise Ming au 17ème siècle, venant se réfugier à Hoi An après le changement de pouvoir chinois.


Se balader (et se perdre) dans les petites ruelles, prendre son petit déjeuner rempli de viennoiseries délicieuses face à la rivière Thu Bon, visiter d’anciennes maisons chinoises et le fameux Pont Japonais (miraculeusement épargné par l’incendie foudroyant de 1980, qui lui vaut aujourd’hui la réputation « d’indestructible »), découvrir les petites boutiques traditionnelles, se promener au marché local et faire un tour de bateau à la tombée de la nuit entourés de lampions illuminés : voici la recette pour découvrir cette fabuleuse petite ville au plus profond d’elle-même.


Nous pouvons ajouter que les amoureux du cuir y sont gâtés, tant il y a de boutiques familiales proposant de superbes produits en cuir (pouvant être personnalisés) à des prix défiant toute concurrence. Pour notre part, on a bien craqué...

Deux jours plus tard, nous prenons un bus couchette afin de rejoindre Hué, situé à 135 km plus au Nord.


Ancienne capitale du Vietnam, Hué, se situant juste en-dessous du 17ème parallèle (limite Nord-Sud du Vietnam), a été très touchée par la guerre du Vietnam, notamment par les bombardements américains lors de la grande offensive du Tét en 1968. Sur les 300 édifices bâtis tout au long de son histoire, plus de 200 ont été complètement détruits ! Aujourd’hui, une grande partie a été reconstruit, et la ville propose un mariage parfait entre modernité, nature et authenticité.


Mais si « la ville des empereurs Nguyen » est si prisée, c’est en partie pour sa célèbre Cité Impériale (la seule encore existante au Vietnam), créée au début du 19ème siècle par la dynastie Nguyen. Cette cité, dotée d’un périmètre de 10 km et entourée de douves, a nécessité plus de 80 000 habitants pour son édification (des français y participèrent aussi), et s’est inspirée en grande partie des palais impériaux chinois. Composée de plusieurs palais, temples et même d’un théâtre, elle possède encore beaucoup de charme, malgré les nombreuses ruines dues aux dommages causés lors de l’offensive du Tét comme vu précédemment.



Mais Hué, c’est aussi « la vallée des Tombeaux ».


Depuis la nuit des temps, les Vietnamiens offrent un culte sans fin à leurs ancêtres, et croient dur comme fer en une vie après la mort, où les défunts ont les mêmes besoins que les vivants (manger, boire, dormir...). D’ailleurs, ce sont les ancêtres qui sont priés pour soigner les malades, ou réussir ses examens par exemple.

C’est pourquoi les anciens rois et empereurs, soucieux de leur bien-être dans « l’existence de l’au-delà », se sont créés de fabuleux tombeaux (souvent à la campagne), situés dans de grandes résidences impériales.


Pour notre part, nous en avons visité deux : Le Tombeau de Khai Djnh, et celui de Minh Mang.


Le premier, construit sur une colline entre 1920 et 1931 (c’est d’ailleurs le dernier tombeau construit), fût construit par Khai Djnh, qui ne le verra pas fini puisque mort en 1925. Ce mégalo, très peu apprécié des vietnamiens, avait augmenté de 30% les impôts locaux pour pouvoir se construire ce lieu magnifique, il faut l’avouer. Aujourd’hui, c’est le seul tombeau où nous avons la certitude que le corps du défunt est bien à l’intérieur.


Le second, construit pour le 2ème roi de la dynastie Nguyen entre 1820 et 1840, est bien plus grand (28ha !) et se fond complètement dans un décor naturel époustouflant, au milieu de collines. Ce dernier, qui n’avait « qu’une » trentaine de femmes et une centaine de concubines, est mort avant le début de sa construction.


Nous finissons notre journée par nous rendre dans un orphelinat, situé au bord la ville, caché derrières des petites ruelles. Nous sommes accueillis par sœur Chantal, fondatrice de l’orphelinat et parlant très bien le français (c’est d’ailleurs la seule), qui, du haut de ses 80 ans, nous fera une petite visite en toute humilité. Accueillant 68 filles, de 17 mois à 22 ans, et dont 10 sont handicapés, ce lieu catholique est rempli de sincérité et de respect. Nous avons eu le droit à une petite chanson de la part de deux jeunes filles (d’une dizaine d’années), connaissant mieux que nous « sur le pont d’Avignon » !


Après cette journée remplit de découvertes, c’est dans un de ces fameux « boui-boui » local que nous mangeons, où l’on peut déguster une multitude de plats traditionnels (mieux vaut aimer la cuisine un peu relevé, à bon entendeur...), et à des prix toujours plus dérisoires...


Dans le prochain article, nous parlerons de nos aventures dans le Nord du Vietnam avec toute la David's Family !

89 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page